Nicolas Teterel

Et si le Great Reset était une hyperinflation suivie de l’avènement de la CBDC…
Scandale Paypal
L’article 11 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen dit que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ». « Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement […] ».
Être délesté de son argent pour dire ce que l’on pense ne peut donc être qu’une théorie du complot, n’est-ce pas ?
Et pourtant, PayPal a voulu s’octroyer le droit de voler 2 500 dollars à ses clients qui diffuseraient de la « désinformation » (fake news).
Le géant des paiements a depuis fait marche arrière, affirmant que sa nouvelle politique avait été diffusée « par erreur » :
« Un avis de politique d’utilisation a récemment été diffusé par erreur et contenait des informations incorrectes. PayPal n’inflige pas d’amende aux personnes qui diffusent de fausses informations et ce langage n’a jamais été destiné à être inséré dans notre politique. Nous sommes désolés pour la confusion causée. »
Même l’ancien président de PayPal David Marcus s’est offusqué sur twitter :
« La nouvelle politique d’utilisation de PayPal va à l’encontre de tout ce en quoi je crois. Une entreprise privée peut maintenant décider de prendre votre argent si elle n’approuve pas ce que vous dites. C’est de la folie. »
Ainsi, après la censure pratiquée à l’échelle industrielle par Youtube, Facebook, Twitter et consorts, voici que Paypal rêve de ruiner les dissidents qui se permettraient de remettre en cause la doxa.
À n’en pas douter que ce nouveau coup de boutoir liberticide préfigure ce dont rêvent les banquiers centraux avec la CBDC (Central Bank Digital Currency).
À noter que Bercy a également déclenché le tollé en demandant un accès en temps réel à tous les relevés bancaires des Français. Le ministère de l’Économie jure ses grands dieux qu’il a seulement demandé l’accès au « solde ainsi qu’au nombre d’opérations de chaque compte bancaire ».
Des contrôles de capitaux à venir ? Chaque chose en son temps…
Une CBDC pour les contrôler tous
Le bon sens amène à se demander pourquoi créer des CBDC dans un monde où les paiements sont déjà numérisés ? Leur raison d’être serait-elle difficilement avouable ?
C’est ce qu’il faut redouter vu que la CBDC s’annonce partout comme une monnaie « programmable ». Dit autrement, son utilisation serait conditionnée. Elle pourrait même devenir « périssable ». C’est en tout cas ce que la banque centrale indienne a déclaré début octobre :
« Les CBDC offrent la possibilité de programmer l’argent en conditionnant son utilisation finale. Par exemple, nous pourrions nous assurer que l’argent issu d’un crédit agricole puisse être dépensé nulle part ailleurs que chez des marchands d’intrants [semences, pesticides, engrais]. […] La programmabilité pourrait également avoir des implications pour [mieux transmettre] la politique monétaire. Nous pourrions pousser à la consommation en ajoutant une date d’expiration après laquelle l’argent disparaîtra. »
Nous pouvons lire plus loin que « cette programmabilité peut être obtenue en utilisant des smart contrats, à savoir des règles sous forme de code qui s’exécute au cours d’une transaction pour vérifier que le token est ‘correctement’ dépensé ».
En parlant de smart contract, notons en passant que la banque centrale norvégienne se base sur le code d’Ethereum pour bâtir sa propre CBDC… Il ne reste plus qu’à troquer les pseudonymes cryptographiques par des identités numériques biométriques et le tour est joué. Quelle ironie…
L’identité numérique est le fer de lance du Great Reset. Le président de la FED a déclaré début octobre que les transactions d’une éventuelle CBDC « ne seraient pas anonymes », et qu’elles nécessiteraient de « vérifier son identité ».
Nous en venons à la grande marotte de Bill Gates, fondateur de la « Digital Identity Alliance ». Le pseudo philanthrope a signé un chèque de 200 millions de dollars à l’occasion du sixième rapport annuel « Goalkeepers » des Nations unies.
Le rapport identifie la biométrie comme l’un des trois piliers technologiques qui permettront de soutenir « la distribution équitable des ressources dans les pays en développement ».
Les deux autres piliers sont les smartphones et les comptes bancaires (pour ne pas dire CBDC…). Les 200 millions de dollars seront destinés à « créer des systèmes d’identité numérique et de paiement interopérables ».
S’adressant à The Defender, Michael Rectenwald, auteur de « Google Archipelago : The Digital Gulag and the Simulation of Freedom », a mis en garde contre les conséquences négatives des identifications numériques.
« De tous les moyens d’identification et de suivi des personnes, l’identité numérique constitue peut-être la plus grave menace technologique pour la liberté individuelle qui n’ait jamais existé », a-t-il déclaré. « Elle permet de potentiellement tracer, suivre, surveiller et de compiler un dossier complet de toutes nos activités depuis le berceau jusqu’à la tombe. »
CBDC et dystopie totalitaire
L’identité numérique servira de moyen de coercition. Hier le pass sanitaire, demain le rationnement, voire pire. Relier nos méthodes de paiement à l’identification numérique est un aller simple vers le « crédit social » du parti communiste chinois.
La méthodologie exacte de ce système de notation encore en phase de test est un secret. Seuls quelques millions de Chinois sont actuellement notés, mais il est prévu de l’étendre à l’ensemble du pays.
Le but est in fine de créer un système totalitaire. Les bons citoyens pourront grimper dans l’échelle sociale alors que les mauvais citoyens seront sevrés d’opportunités. Interdiction d’acheter des tickets d’avion ou de train, ralentissement de la connexion internet, etc.
Les historiques d’achat étant le Graal du data mining permettant de percer quelqu’un à jour, la CBDC serait la pierre angulaire d’un tel système d’apartheid 2.0.
Et plus encore…
Pour l’indien Aman Cheema, responsable des paiements mondiaux et des CBDC chez FIS, l’objectif général est de mettre fin au cash : « Nous pensons que mettre fin au cash permettra d’inciter plus de gens à se doter d’un compte bancaire ».
Pourquoi ? Pour endetter des centaines de millions d’Indiens. « La CBDC peut permettre d’augmenter le PIB d’un pays », a-t-il avoué.
En effet, augmenter le PIB par habitant nécessite d’augmenter la « productivité ». Si tout le monde produit plus, tout le monde consomme plus et le PIB grimpe, logique.
Sauf que la productivité ne s’invoque pas. Elle est intimement liée à la quantité d’énergie disponible. Sans énergie supplémentaire, les machines ne produisent pas plus et le PIB stagne.
L’énergie se raréfiant depuis le pic de pétrole conventionnel de 2008, nous n’avons plus d’autre choix. Il faut mettre plus d’humains au travail. C’est ce que suggère Aman Cheema sans le dire.
Pour le dire simplement, notre disponibilité énergétique n’est pas suffisante pour soutenir l’injection d’argent nécessaire pour faire tenir notre système économique. Et elle ne le sera jamais
C’est pourquoi le monde devient de plus en plus bizarre. Fin du cash et bancarisation forcée sont d’ultimes tentatives pour perpétuer le ponzi et tenter de freiner l’inflation.
Plus tard, les puissants utiliseront la CBDC pour éviter l’hyperinflation via le rationnement. But, you will own bitcoins, and you will be happy.
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