À l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, le projet de taxis volants pour assurer la liaison entre les aéroports de la capitale suscite de grandes attentes, selon les constructeurs impliqués.
Par Margaux Lamoulie avec AFP

INNOVATION - Embarquer à bord d’un taxi volant, cela devrait être possible dès l’année prochaine. Les taxis volants électriques seront « au rendez-vous » des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ont assuré mardi 20 juin leurs promoteurs au salon du Bourget. Pour le moment, ces appareils innovants ne sont pas encore autorisés à transporter des voyageurs.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, le constructeur allemand Volocopter, en association avec la RATP et les aéroports de Paris (ADP), développe depuis 2020 le « VoloCity ». Des campagnes d’essai des appareils sont effectuées depuis 2021 à l’aéroport de Pontoise-Cormeilles-en-Vexin, dans le Val-d’Oise, au Nord de Paris. « Plus de 20 vols totalisant 200 km ont été réalisés », a indiqué à l’AFP Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP. « On est en ligne avec l’objectif du service commercial à Paris en 2024. […] On sera au rendez-vous », a-t-il ajouté.
Les trois routes des futurs taxis volants relieront l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle à celui du Bourget, ainsi que l’héliport d’Issy-les-Moulineaux respectivement à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École près de Versailles, et à Austerlitz dans le Sud-Est de Paris, où les appareils atterriront et décolleront d’un « vertiport » installé sur une barge amarrée à un quai de la Seine. La présidente de l’Île-de-France, Valérie Pécresse, a indiqué que la région allait « s’engager à la hauteur d’un million d’euros » pour financer la construction de cette barge.
Un objectif « pas si facile »
Ces appareils électriques vont devoir s’intégrer à la fois dans le trafic aérien et l’environnement urbain. Les engins « VoloCity », à l’allure de gros insectes couronnés, pour leurs modèles biplaces, par 18 rotors et moteurs, s’avèrent quatre fois moins bruyants que les hélicoptères, selon Volocopter.
Le modèle est conforme aux mesures de sécurité de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), afin de tenter d’obtenir le feu vert de l’agence et la certification européenne qui lui permettra de voler. Et ce dès le printemps 2024, même si « ce n’est pas facile », a concédé le PDG de l’entreprise, Dirk Hoke.
Il a promis que le « VoloCity » , qui effectue des vols de démonstration au Bourget, serait aussi sûr qu’un appareil commercial de type Airbus A320, soit une marge d’erreur technique acceptable de seulement un pour un milliard d’heures d’opération.
Le choix des trajets expérimentaux répond aussi à la problématique de l’acceptabilité par la population, car il s’agit de couloirs aériens déjà pour la plupart empruntés par des hélicoptères, a expliqué pour sa part Damien Cazé, directeur général de l’Aviation civile, en promettant de « faire le maximum pour que ça réussisse ».
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