SOCIÉTÉ & COMPORTEMENT
Privilégier la curiosité à la précipitation peut améliorer la mémoire et l'apprentissage, d'après une étude. Une expérience captivante impliquant la simulation d'un vol de musée par des participants révèle une facette peu explorée de l'adaptabilité de notre cerveau. Les nuances subtiles de cette adaptation pourraient avoir des implications majeures dans des contextes réels.
Par radio sisko fm
Source : PNAS

Une Nouvelle Étude Met en Évidence Comment Adopter un État d'Esprit Curieux Peut Améliorer la Mémoire et l'Apprentissage.
Nos souvenirs, ces précieuses archives stockées dans notre cerveau, sont étroitement liés à nos objectifs et motivations. Cette interrelation entre nos buts et nos mémoires impacte non seulement notre état motivationnel, mais aussi notre capacité d'apprentissage. Un exemple simple de cette connexion peut être observé dans notre comportement lorsque nous envisageons un paysage magnifique au bout d'un chemin, comparé à notre réaction face à un danger imminent. Ces variations dans notre état mental influencent la manière dont nous absorbons et conservons les informations.
Dans le contexte éducatif, cette dynamique joue également un rôle crucial. L'apprentissage peut être motivé par divers facteurs, tels que la curiosité, le désir d'obtenir de bonnes notes, ou même la peur de l'échec. L'étude de ces motivations révèle des parallèles intrigants avec les comportements observés dans des situations de danger ou d'urgence.
Le schéma de ces deux modes de motivation peut être transposé dans le domaine de l'éducation. Tout comme la perspective d'un beau paysage nous encourage à explorer un chemin, la curiosité et la planification orientent notre apprentissage vers des objectifs bien définis. En revanche, face à une menace, notre attention se focalise sur les moyens d'évasion, reléguant les détails en arrière-plan.
Les chercheurs explorent cette interaction complexe entre la motivation et la mémoire dans le cadre de l'apprentissage. Leurs conclusions suggèrent que la manière dont nous abordons nos objectifs influence directement nos souvenirs à long terme. La notion de motivation peut être divisée en deux modes : le mode "interrogatif", favorisant la curiosité et la planification pour des objectifs à plus long terme, et le mode "impératif", induisant une réaction immédiate face à une menace ou un danger.
Alison Adcock, directrice de l'institut des sciences neurologiques de l'Université de Duke et coauteure de l'étude, souligne l'importance de savoir choisir le mode de motivation approprié en fonction du contexte. Cependant, les recherches sur ce sujet sont encore relativement peu nombreuses.
Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Duke, publiée dans la revue PNAS, apporte de nouvelles perspectives. Les participants à l'étude ont été plongés dans un jeu vidéo simulant un vol d'œuvres d'art. Les résultats ont mis en évidence comment l'état d'esprit curieux peut influencer la mémorisation des informations. Les participants ayant adopté ce mode de motivation ont démontré une meilleure capacité à reconnaître les détails et les valeurs des objets.
Cependant, il est essentiel de noter que ni l'un ni l'autre de ces modes de motivation n'est supérieur à l'autre. Chacun est adapté à des contextes spécifiques. La stratégie de mode "interrogatif" se révèle plus efficace pour des solutions à long terme, tandis que le mode "impératif" est mieux adapté pour des problèmes à court terme ou des récompenses immédiates.
Ces découvertes offrent des perspectives fascinantes pour des domaines variés, tels que la santé et l'environnement. Alors que les soins de santé peuvent nécessiter des solutions immédiates, la lutte contre le réchauffement climatique exige une approche plus méthodique. En comprenant comment adapter nos modes de motivation aux contextes, nous pouvons optimiser nos actions et nos souvenirs pour des résultats durables.
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